With my terrible english, and my 2 left hands, it's a bit difficult to say more. I know that my friend needed to enlarge slightly the shoulderstock.
OK, please, let me know if a french text is offending or not, so I'll edit, or I'll try to translate some parts or answer if any questions ????
A friend of mine made once this post :
Le Dr Le Mat et ses revolvers à percussion
Arme de poing à la silhouette incomparable et reconnaissable au premier regard, le revolver Le Mat à percussion est un symbole à lui tout seul.
Sa simple évocation emporte le collectionneur dans un tourbillon vers le passé ou se mêlent les images romantiques et celles, tragiques, de la terrible guerre fratricide qui déchira les Etats-Unis de 1861 à 1865.
1) LE GENIAL INVENTEUR
Né à Bordeaux le 21 Avril 1821, Jean Alexandre François Le Mat se destine d’abord à devenir prêtre. Au bout d’un an, il change radicalement l’orientation de sa vie et décide de faire des études de médecine, sanctionnée par un diplôme de la faculté de Montpellier le 15 juillet 1842. Il travaille alors pendant 16 mois à l’hôpital militaire de Bordeaux avant de quitter la France pour rejoindre la Louisiane. C’est ainsi qu’il arrive à la Nouvelle Orléans le 7 février 1844.
Plutôt que d’exercer la médecine, il choisit la voie des inventions, du commerce et des affaires.
De 1844 à 1859, il fut impliqué dans le commerce de tabac vers la France, se maria avec la fille du plus important banquier de la ville, développa d’importantes relations influentes, déposa plusieurs brevets d’inventions relatives au domaine maritime. Surtout, il forma un partenariat avec le Major Beauregard de l’US ARMY (formalisé le 4 avril 1859) et déposa le 21 Octobre 1856 un brevet révolutionnaire pour un revolver dont l’axe autour duquel tournait le barillet était un canon à âme lisse (« grape shot revolver »).
Les premiers prototypes de ce revolver ne seront construits qu’à partir de l’année 1859, ces rarissimes exemplaires seront manufacturés par l’armurier John Krider de Philadelphie.
Sept exemplaires sont actuellement recensés dans le monde, en plus d’avoir un design différent des armes produites en séries, ils sont marqués sur le canon : « MADE BY JOHN KRIDER PHILADA. LE MAT’S GRAPE SHOT REVOLVER PATENT ».
Grâce à l’appui du MAJ Beauregard, Le Mat tente de séduire les milieux militaires avec son nouveau revolver. Le 16 Avril 1859, le Dr Le Mat est promu aide de camp du Gouverneur de Louisiane et reçoit le titre honorifique de Colonel.
Le 9 mai 1859 le revolver est testé à l’arsenal de Washington et reçoit un accueil chaleureux de la commission, suggérant quelques ajustements mineurs et surtout que l’arme soit distribuée à titre de test sur le terrain aux formations de l’US Army.
Mais en cette période de paix, l’US Army n’est pas intéressée pour produire à ses frais ce revolver.
De mai 1859 à juillet 1860, le Maj Beauregard, en tant que représentant américain du partenariat avec Le Mat, prit contact avec toutes les principales entreprises d’armes à travers le pays en vue de faire construire ce revolver en série.
Pendant ce temps le Dr Le Mat effectuait les mêmes démarches en Europe.
Il est probable que les revolvers Kryder N°1 et N°2 aient servis de modèles de présentation pour les 2 hommes auprès des armuriers.
Ces revolvers Kryder sont très probablement les seuls revolvers Le Mat qui furent produits en Amérique.
Les 2 hommes se trouvaient alors dans une situation paradoxale, leur revolver pouvait potentiellement intéresser l’US Army mais ils n’étaient pas capables de réaliser la production industrielle de cette arme.
Le Mat s’associa alors avec un riche confrère Français, le Dr Girard, probablement dans le but de faciliter cette mise en production.
Cette association provoqua une brouille entre le Major Beauregard et le Dr Le Mat et aboutit à la dissolution de leur partenariat le 2 juillet 1860.
Ainsi naquit le nouveau partenariat entre le Dr Le Mat et le Dr Girard le 10 juillet 1860, le Dr Girard possédant alors 75% des parts de l’entreprise.
Après plusieurs mois de travail, les deux associés décrochèrent le 15 novembre 1860 leur premier contrat de 400 revolvers pour la Garde de la Nouvelle Orléans : une composante de la milice de Louisiane.
Avec le déclenchement de la guerre de sécession en 1861, cette commande sera incluse dans les futures commandes des armées de la confédération (le 12 Août 1861, le Dr Le Mat passa un contrat de 5000 revolvers)
Devant le peu de ressources industrielles du Sud, les associés décidèrent d’installer la fabrication dans une petite usine à Paris située au 9 passage Joinville à Paris, afin de produire leur revolver.
C’est ainsi que débute réellement l’histoire des revolvers Le Mat avec la production en série à Paris du célèbre modèle à percussion à destination des armées de la CSA (Confederate States Army). Certains auteurs affirment que les 450 premiers revolvers Le Mat furent produits à Liège et non à Paris : quelques zones de mystères persistent!
2) LES REVOLVERS LE MAT A PERCUSSION
Traditionnellement, les revolvers Le Mat à percussion sont classés en plusieurs modèles distincts, en fonction de leurs caractéristiques extérieures :
a) Les premiers modèles de revolvers Le Mat (numéro de série de 1 à 450) comportent les caractéristiques suivantes :
• un pontet repose doigt,
• le levier de chargement à la droite de l'arme
• Système de clef pour le démontage sous la forme d’une petite pédale
• Un anneau de calotte flottant
• Un canon octogonal au départ puis rond.
• Le marquage LM en lettres anglaises entrelacées dans un ovale à côté du numéro de série sur le coté droit de l’arme
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b) Entre les numéros de série 450 vers 1000 (environ), apparaissent les modèles dits « de transition », combinant les caractéristiques des 1ers modèles et celles du 2eme modèle.
c) A partir du numéro de série 1000 (environ), on voit apparaître des changements qui caractérisent les revolvers Le Mat « second modèle », à savoir :
• Suppression du pontet repose doigt pour laisser à la place un pontet rond
• Levier de chargement à gauche de l'arme
• Démontage du revolver par une grosse goupille sous le canon
• Anneau de calotte intégrée dans l’armature de la poignée
• Canon supérieur octogonal sur toute la longueur
• Marquage LM en lettres capitales surmonté d’une étoile à coté du numéro de série sur le coté droit de l’arme
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Il existera tout au long de l'évolution de ce revolver des variantes mineures concernant la forme du chien à 2 têtes et des variantes de marquages sur le canon associées à chaque évolution.
Ainsi un changement notable de marquage sur le canon est observé à partir des premiers revolvers autour du numéro 1800. Avant ce numéro le marquage est « Col Le Mat Bte sgdg Paris », le nouveau marquage devient alors « Syst Le Mat Bte sgdg Paris » en lettres gothiques ou capitales.
Curieusement on a pu observer certains revolvers portant ce marquage en lettres capitales avec une faute de frappe : SCDG au lieu de SGDG.
Le revolver Le Mat de fabrication parisienne portant le plus haut numéro observé est le 2494, on ignore si la production continua longtemps après ce numéro à Paris.
d) Les revolvers Le Mat produits en Grande Bretagne.
Une certaine zone de mystère entoure encore la production de ces armes outre-manche.
Dans le but de diversifier et d’augmenter les capacités de production de leur revolver les deux associés se tournèrent alors vers l’industrie armurière britannique.
La numérotation des Le Mat Anglais est confuse, certaines armes comportent des numéros de série faibles (un spécimen numéroté 5 est connu) puis la numérotation saute directement
autour du chiffre 100 puis dans la tranche des 1000, 3000, 5000, la grande majorité de ces revolvers étant numéroté entre 8000 et 9000.
D’après les recherches les plus récentes sur le sujet, il semble probable que les revolvers produits en Angleterre soient divisés en 2 catégories distinctes :
• Les armes produites par de petits armuriers indépendants (Aston & Francis, Robert Jones…)
• Celles incluses dans le cadre d’un contrat de 2000 armes clairement défini avec l’entreprise Tipping & Lawden (seuls 1000 exemplaires de ce contrat furent en réalité produits)
Les revolvers portant un numéro de série bas (inférieur à 8000) ont toutes les caractéristiques des revolvers produits à Paris dans les premières années.
De plus ces armes comportent des variantes au niveau du marquage du canon et une numérotation complètement chaotique suggérant la fabrication par des petits armuriers indépendants.
En réalité en observant de près ces revolvers on remarque des similitudes d’usinage avec les armes produites à Paris, indiquant très certainement que ces revolvers furent produits à Paris et expédiés pour finition (numérotation, marquage sur le canon …) chez différentes petites entreprises en Angleterre.
A l’inverse, les revolvers dont le numéro de série est compris entre 8000 et 9000 sont quasiment tous identiques au niveau finition comme au niveau mécanique, suggérant ainsi leur fabrication par une entreprise unique.
De plus ils comportent des différences d’usinage significatives avec les modèles tardifs produits à Paris, confirmant ainsi l’hypothèse d’une production entièrement anglaise.
Ces armes sont marquées sur le canon : « LEMAT & GIRARD’S PATENT LONDON » en lettres capitales.
La production effective de ces armes du contrat Tipping & Lawden débuta au début de l’année 1865, devant les difficultés financières croissantes du gouvernement de la Confédération, le Dr Girard ne fut payé que pour les 1000 premiers exemplaires et le reste de la commande fut annulé.
Il est peu probable qu’un seul de ces revolvers fut utilisé au combat par les armées du Sud, en effet le dernier document officiel témoignant d’une livraison effective de revolvers Le Mat par un bateau ayant réussi à forcer le blocus maritime du Nord date du milieu de l’année 1864.
e) Un autre critère de classification :
En réalité, si les différents modèles de revolvers Le Mat sont aujourd'hui désignés par les collectionneurs de la façon décrite ci dessus, il existe une différence importante dans le mécanisme de l'arme qui est transverse à la classification décrite.
En effet sur les premiers modèles de revolvers Parisien compris entre le numéro 1 et 2000 (environ), le verrouillage du barillet est assuré par un petit axe en métal qui, lorsque le chien est à l'armé, sort à coté de la barrette pour s'emboîter dans des petits trous (diam 1.5 mm) creusés dans la face arrière du barillet.
Ce mode de verrouillage ne convenait pas à l'utilisation pour de nombreuses raisons :
manqué de précision d'ajustage dans la fabrication, encrassage du à l'emploi de la poudre noire et de résidus divers qui bouchaient les trous dans le barillet, casse du petit ergot en métal....
Il faut souligner que les revolvers portant des marquages anglais avec des petits numéros de série comportent ce système de blocage du barillet.